Mai 2019
Toulouse
quartier Grand Mirail
La presse locale a abondamment commenté les chiffres impressionnants du financement du projet de renouvellement urbain métropolitain toulousain. Plus importante peut être encore, une capacité d’action coordonnée et tous azimuts !
S’il est un projet qui illustre bien le « changement de braquet » du NPNRU, c’est celui tout juste signé le 8 avril, par Julien Denormandie, ministre chargé de la Ville et du Logement, Jean-Luc Moudenc, maire de Toulouse et président de Toulouse Métropole, Olivier Klein, président de l’ANRU, et Nicolas Grivel, directeur général. Le montant des engagements s’élève à un milliard d’euros, dont 276 millions de l’ANRU. Auquel s’ajoutent dans le cadre du protocole signé avec l’Anah le même jour, 200 millions d’euros.
Le niveau ambitieux des investissements marque la capacité inédite du NPNRU à s’attaquer à des approches de projet massives et globales. Cela signifie notamment que pourront être articulées et traitées concomitamment à travers des approches urbaines communes des problématiques d’habitat social et de copropriétés privées dégradées. Dans le cas toulousain, le projet d’ensemble permet d’intervenir dans quatre quartiers prioritaires emblématiques de la métropole (le Grand Mirail, Empalot, Val d'Aran et Les Izards) et d’entreprendre des travaux de réhabilitation et de redressement d’une cinquantaine de copropriétés en difficulté bénéficiant d’un suivi national, dans le cadre du Plan Initiative Copropriétés…
Olivier Klein n’a pas manqué de souligner que « ce projet fait partie des plus ambitieux validés à ce jour par l’ANRU. Au-delà des interventions massives nécessaires sur l’habitat, il comporte un important volet d’équipements publics éducatifs, culturels et économiques indispensable pour réellement changer la donne dans les quartiers ».
© DST
zoom
Grand Val d'Aran, nouvelles dimensions
Parce qu’il est métropolitain, le projet toulousain a pu englober des chantiers prioritaires, comme à Colomiers, à dix kilomètres à peine à vol d’oiseau de la Place du Capitole. Dans la décennie qui s’ouvre, Val d’Aran va connaître une mutation majeure. Et si le projet a été baptisé Grand Val d'Aran c’est que, pour une bonne part, et avant tout, l’ouverture et la continuité à des quartiers limitrophes se jouent dans cette vaste entreprise.
Une place centrale éponyme et une traversée piétonne reliant différents points stratégiques inscrivent clairement l’objectif dans la configuration de l’espace public structurant le quartier. Les équipements publics confortent ce parti pris urbain. Crèche et maison citoyenne sur la place, pôle santé et résidence seniors par ailleurs.
En dehors de démolitions ponctuelles, comme celle, totale, de la barre Gascogne et, partielle, de la barre Pyrénées 1, c’est la logique de réhabilitation lourde, en particulier énergétique, qui l’emporte. Ce qui n’empêche pas 300 constructions de logement dans des typologies diversifiées. L’ANRU contribuera à hauteur de plus de treize millions d’euros sur les 80 millions nécessaires.
L'essentiel
18 avril 2019signature de la convention d'engagement
54 065habitants
1 Milliard€d'investissement global
276M€de participation de l'ANRU
2 441logements à reconstruire (sur tout le territoire métropolitain)
2 551logements à réhabiliter
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