Octobre 2018
Marseille
QUARTIER PLAN D’AOU - SAINT ANTOINE
La ville et la fierté retrouvées
Plan d’Aou fait partie en France de ces quartiers métamorphosés par deux décennies de rénovation urbaine. Si on peut y mesurer désormais de nombreux acquis, les possibles ne cessent de s’y révéler. La conversion du quartier fut, par certains aspects, radicale. 900 logements posés sur un plateau dominant le littoral, mais déconnectés de tout, y ont été démolis au profit d’une diversité résidentielle jusqu’alors inconnue : maisons individuelles, locatif social ou libre, accession... Des pôles économiques et des pôles culturels, comme le théâtre la Gare Franche/Le Merlan ou, très bientôt, la médiathèque municipale de Saint-Antoine, s’y sont ensuite, greffés.
La reconstruction fut progressive comme la reconnexion à la ville qui s’est opérée concomitamment : trame viaire reconstituée, desservant et traversant le quartier, ligne de bus et pôle d'échanges à Saint-Antoine. Parallèlement, le secteur a réintégré le « droit commun », Métropole et Ville de Marseille se partageant maintenant la propriété de l’espace public.
Réinscrit dans la métropole, Plan d’Aou a renoué avec les opportunités. Celle pour chacun de s’ancrer dans un quartier revalorisé… ou de poursuivre ailleurs son parcours résidentiel. Celles issues d’une dynamique urbaine qui déborde de toutes parts, le PRU parvenu à terme. In situ, l’aménagement du site du Belvédère s’opère dans la foulée du concours Europan. Alentour, les interactions se multiplient : parc métropolitain Foresta, sites NPNRU de La Bricarde et Castellane, et surtout, noyau villageois et pôle d’échanges de « Saint-Antoine ». Conséquence : les partenariats se renouvellent au-delà du trio habituel bailleur-collectivité- État. Ce qui a été fait est considérable, ce qui reste à faire est plein de promesses. Plan d’Aou est une histoire sans fin. La meilleure preuve qu’il est la ville !
© MRU
zoom
BELVÉDÈRE CANOVAS
" Un équipement pensé comme un champ des possibles "
« L’agence d'architecture et d'urbanisme Concorde réalise pour Erilia, MRU et la Ville de Marseille un espace public de 10 000 m². En s’appuyant sur la démarche de concertation, le projet propose un équipement ludique, sportif et oisif, pensé comme un champ des possibles, à même d’accueillir des usages très variés, et laissant place à l’imagination des enfants et aux rencontres des plus grands. L’objectif est de favoriser l’appropriation et le contact des publics, par un foisonnement et une densité des supports.
Malgré la commande initiale d’un aménagement temporaire, l’intervention se veut finalement pérenne, et s’appuie sur la pierre comme matériau économe, durable, modulable et déplaçable à terme. La pierre devient banc, mur, bordure de terrain de pétanque…. Le projet vise aussi à maîtriser dans l’espace public le climat méditerranéen : le mur de sport offre un abri au vent, la pinède restaurée unifie un espace de détente sous son ombre, face à la vue exceptionnelle. Un paysage composé d’essences méditerranéennes accompagne des arbres conservés qui deviennent des points de repère et de rencontre. »
Nicolas Persyn, agence Concorde
©Concorde architecture urbanisme
L'essentiel
2005Signature de la convention
3200habitants
100,8M€d'investissement global
dont 21,6m€de participation de l'ANRU
872logements démolis dont 258 pendant la convention
382logements neufs construits dont 237 sur site et 145 hors site
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