Octobre 2018
Grand Poitiers
QUARTIER BELLEJOUANNE
L’esprit cité-jardin
La Ville de Poitiers et le bailleur Habitat de la Vienne ont su tirer parti du contexte particulier de Bellejouanne pour renouer avec un modèle urbain original.
Avec le processus de rénovation urbaine, aujourd’hui à peine achevé, Bellejouanne est devenue cité-jardin. Le choix a été fait ici, pour redonner de l’attractivité, de concentrer les efforts sur la qualité et la générosité des espaces publics et des plantations, en plus d’une réhabilitation et d’une résidentialisation généralisées de l’habitat.
Seuls 80 logements — quatre immeubles — ont été démolis pour reconfigurer partiellement l’ancienne voie circulaire du quartier. Et non pas pour le désenclaver avec de nouvelles voies traversantes, selon un schéma usuel de la rénovation urbaine. Ce parti-pris s’explique au regard de la petite taille du quartier et de son contexte urbain. Un côté de Bellejouanne s’adosse à une vallée boisée encaissée et infranchissable. Et les autres jouxtent les commerces et les services du quartier Pierre Loti ainsi que les secteurs pavillonnaires de Poitiers sud. Cet environnement urbain est accessible
en quelques minutes à peine depuis Bellejouanne et son caractère verdoyant trouve un écho dans l’esprit cité-jardin du quartier rénové. Celui-ci s’organise désormais autour d’un vaste « coeur paysager » combinant cheminements piétons, « plage verte », aires de jeux, terrains de pétanque, tables de pique-nique, squares de proximité en pied d’immeubles, jardin des cinq sens, espaces de sous-bois… Quatre ateliers participatifs ont permis de discuter ce concept en concertation avec les habitants.
Quant à la programmation du quartier, elle n’a pas évolué. Sur 80 logements démolis seulement 10 logements ont été reconstruits en périphérie du quartier sous forme individuels. Un foyer ADAPEI — accueil médicalisé pour personnes handicapées — a également fait l’objet d’une opération de démolition reconstruction et est désormais parfaitement adapté aux exigences des résidents et du personnel.
© VILLE DE POITIERS/M.C. LIEU
zoom
Des chalets… aux pavillons
Logement social ne rime pas exclusivement avec logement collectif. Habitat de la Vienne en a fait récemment la démonstration à Bellejouanne. Le bailleur a remplacé par trois pavillons individuels trois « chalets autrichiens », vestiges d'une construction d'après-guerre par des prisonniers. Les effets positifs sont multiples : doublement du nombre de logements (trois T3 de 65 m2 et trois T4 de 90 m2), diversification du patrimoine résidentiel du quartier, intégration dans le décor pavillonnaire environnant, et même évocation des chalets disparus.
Les nouvelles constructions épousent la forte pente du site. Les deux logements réunis sous un même toit sont ainsi décalés et bénéficient d’une intimité et d’une indépendance absolues. Leurs entrées sont séparées et le regard, depuis les fenêtres, terrasses et jardins, ne rencontre jamais celui du voisin mitoyen. Trois des six logements, accessibles de plain-pied depuis la rue, ont été labellisés Habitat Senior Services. Ils peuvent donc être attribués à des personnes à mobilité réduite, auxquelles ils garantissent un niveau de confort idéal.
L'essentiel
2008signature de la convention
3000habitants
195M€d'investissement global
48,7M€de participation de l'ANRU
713logements démolis
503logements neufs reconstruits
dont 211logements en accession sociale ou libre
Publiez un nouveau commentaire