Septembre 2015
Orléans
Le quartier
de La Source
©Ville d'Orléans / ©Les Résidences de l'Orléanais
10 ANS… L’HEURE DU BILAN
Hier évité, le quartier de La Source, à Orléans, bénéficie aujourd’hui contre toute attente d’une meilleure réputation à l’extérieur qu’auprès de ses propres habitants. Ce qui n’empêche pas ces derniers de s’avouer satisfaits des transformations enfin effectuées. Depuis sa création en 1964, et jusqu’au lancement du PRU, le quartier n’avait connu que de menus ajustements, en particulier à l’intérieur des logements. Aujourd’hui, les engagements pris par les partenaires du projet ont permis leur réfection complète. « Les élus auraient pu faire une réhabilitation classique, ils ont choisi un niveau exceptionnel de réhabilitation pour remettre à neuf le patrimoine social » raconte Cyril Revaud, actuel directeur de l’Aménagement, mais alors chef de projet rénovation urbaine. En façade bien sûr, dans les parties communes, mais plus encore au sein même des appartements.
UN QUARTIER QUI COMPTE
Loin de se cantonner à la décoration, les travaux ont cherché à diversifier les typologies, pour s’adapter aux nouvelles structures familiales : plus de petits logements comme de très grands. Au passage la consommation énergétique des locataires est réduite grâce à une meilleure isolation et la facture aussi grâce à l’individualisation de l’estimation, auparavant collective et forfaitaire. Et si un effort identique a été accompli pour les reconstructions, en très grande majorité en dehors du quartier, on comprend que la qualité des réhabilitations ait incité beaucoup d’habitants à rester à La Source. D’abord, parce que, comme partout, l’attachement au quartier demeure très fort, mais aussi parce que celui-ci offre des services et des équipements de grande envergure, qui le font compter dans l’agglomération, entre l’université voisine, la grande médiathèque et le complexe sportif de niveau international. À l’heure où le contrat de ville s’écrit, La Source dispose de multiples atouts.
POUR LA SUITE
« On observe désormais des phénomènes de dépréciations relatives sur des secteurs voisins où il n’y a pas eu de transformations. La comparaison crée un préjudice aux autres secteurs d’habitat social qui autrefois étaient mieux considérés que le secteur ANRU. C’est clairement un de nos sujets pour le Nouveau Programme National de Renouvellement Urbain. »
Cyril Revaud, actuel directeur de l’Aménagement de la Ville d’Orléans
PAS D'ACCORD !
« Locataire depuis plusieurs décennies, le Grand Projet de Ville a amélioré l’intérieur des appartements qui en avait bien besoin mais avec une forte hausse des loyers : + 75%. Pour ce qui est de l’extérieur, un manque évident de places de stationnement et un environnement privé proche toujours aussi sale. »
Jack Augier, habitant du quartier
DROIT DE RÉPONSE
Le quartier rassemblait les logements locatifs les plus bas de toute l’agglomération. La situation n’a pas changé sur ce plan là, même si les loyers ont augmenté.
Parallèlement à cette hausse, le montant des Aides Personnalisées au Logement a été augmenté, couvrant la différence. Le reste à charge des locataires a ainsi été impacté de moins de 3 % en moyenne. Il a par ailleurs été compensé par la baisse de charges, grâce à l’individualisation de la facturation énergétique et au travail effectué sur l’isolation thermique des immeubles.
L'essentiel
2004signature convention
18 200habitants
200 M€investis globalement sur le quartier
98%du projet réalisé
44,8 M€financés par l'ANRU
590 logements sociaux démolis
1 508logements sociaux réhabilités
629logements sociaux reconstruits dont 582 hors site
1 676logements résidentialisés
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