Juin 2018
Lens
QUARTIER GRANDE RÉSIDENCE
Un projet hors normes
On a coutume de dire qu’une personne revenant à la Grande résidence après 15 ans d’absence ne reconnaît plus le quartier tant le Programme National de Renouvellement Urbain l’a bouleversé en profondeur.
Si la convention ANRU a été signée en juin 2008, les dossiers préparatifs portés par les élus et les services remontent à décembre 2005, date à laquelle le premier dossier de renouvellement urbain avait été présenté devant l’ANRU. De la première tour démolie, la tour Aymé, aux dernières qui le seront prochainement – les tours Bell et Béjart feront place à un espace vert – ce sont plus de dix ans de travaux et un investissement sans précédent de 195 millions d’euros.
SUR TOUS LES PLANS
Seize tours abattues, trois écoles construites, trois équipements sportifs rénovés ou créés, un centre socioculturel rénové et agrandi, un centre commercial, une crèche… Le projet de renouvellement urbain de la Grande résidence et de ses sites associés (Van-Pelt, Laloux, Tételin, Cité 8) a réorganisé la carte des équipements de proximité, ainsi que celle de l’espace public ou des transports en commun. Le parc de logements, que se partagent les deux bailleurs sociaux du quartier, SIA et Pas-de-Calais Habitat, est lui aussi totalement recomposé : 713 démolitions pour 503 reconstructions, dont beaucoup de logements individuels, comme à la Plaine des jeux. « Le projet ANRU répond à plusieurs objectifs : le désenclavement du quartier avec une liaison vers le centre-ville, une mixité sociale (logements) et une mixité fonctionnelle (commerces) » explique Sylvain Robert, maire de Lens et premier adjoint à l’époque de la signature de la convention avec les différents partenaires. « Une décennie n’est pas de trop pour changer en profondeur le visage d’un quartier ».
© VILLE DE LENS
zoom
L’école Lapierre : une renaissance
Pas moins de trois nouvelles écoles ont été concernées par le projet de renouvellement urbain de la Grande résidence. Parmi elles, la rénovation du groupe scolaire Lapierre donne une idée de l’ampleur de la tâche accomplie. Le bien-être des enfants a été acquis au terme d’un enchaînement de différents chantiers. En 2010, l’ex-école Lapierre a été détruite en deux phases pour permettre un transfert temporaire des enfants vers le groupe scolaire Jules-Verne situé à quelques centaines de mètres. Livré à la rentrée des classes 2011, le groupe scolaire Lapierre imaginé par le cabinet GA Architecture tranche sur son environnement, avec la prédominance du bois et une toiture en forme de vague. Les économies d’énergie ont également été recherchées dès le cahier des charges du projet. Une préoccupation centrale pour un projet de 7,5 millions d’euros. Aujourd’hui, six ans après son ouverture, l’école, largement pensée avec le corps enseignant, accueille 234 enfants (95 en maternelles et 139 en élémentaires) répartis en 14 classes (cinq en maternelles et neuf en élémentaires). Elle semble avoir toujours fait partie du paysage.
© VILLE DE LENS
L'essentiel
2008signature de la convention
3000habitants
195millions d'euros d'investissement global
48,7millions d'euros de participation de l'ANRU
713logements démolis
503logements reconstruits
dont 211logements en accession sociale libre
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